dimanche 1 mai 2011

Conte celte : " La femme sanglier "

Comme d'habitude, cliquez sur les images pour les agrandir
La FEMME SANGLIER


En ce temps là, le pays était couvert de landes et de forêts épaisses. Personne n’y venait jamais, - sauf, - de temps en temps - quelques marchands.

Mais, - cette année là, - on n’en avait pas vu un seul pendant des semaines et quand il a fini par en arriver un, - quand on l’a interrogé, - il a répondu que personne n’osait s’aventurer dans la forêt car un monstre semait la terreur.

Alors le roi, - comme c’est le cas dans ce genre de circonstance, - a fait proclamer partout dans le pays qu’il donnerait sa fille en mariage à qui lui ramènerait la peau du monstre.

Et, - aussitôt, - un jeune homme est arrivé.
Il était fier et beau et courageux, - comme sont toujours les jeunes gens. Il s’est enfoncé dans la forêt et pendant des jours il a erré.


Mais une fois, - à midi, - il a entendu une voix qui s’élevait au milieu des arbres, et le chant étant
d’une beauté si fabuleuse qu’il a fermé les yeux pour écouter.

Quand le silence est revenu, - quand il a écarté les branches, - il a aperçu dans un bassin d’eau claire, - une jeune femme qui se baignait. Elle peignait ses longs cheveux, - et les gouttes d’eau qui tombaient de sa chevelure étaient comme des perles d’or.

Elle est sortie du bassin, - elle s’est approchée d’un arbre creux, - elle a plongée la main à l’intérieur et il a vu qu’elle tirait un manteau ; - un manteau blanc comme neige. Elle l’a jeté sur ses épaules et, - à la place de la jeune femme, - il a aperçu un sanglier, - le monstre qui semait la terreur.

Il n’a pas bougé.

Quand elle est revenue le lendemain, il n’a pas bougé non plus.

C’est seulement le troisième jour, - pendant qu’elle se baignait dans l’eau claire, - qu’il s’est approché de l’arbre, il a pris le manteau, il est remonté sur son cheval et, - au moment où il allait repartir au galop, - il a entendu une voix qui lui disait :

Si tu prends la peau du sanglier, - tu vas me condamner à errer dans la forêt. Un chasseur finira par me tuer, - mais si tu me la rends, - je t’emmènerai avec moi dans mon palais. Tu pourras y vivre le TEMPS que tu voudras.

Il a su qu’il aurait dû partir au galop, mais il s’est retourné. Il a vu les grands yeux clairs, - comme le ciel entre les nuages, - qui le regardaient et, - sans un mot, - il lui a rendu la peau du sanglier.

Quand elle l’a eu sur les épaules, - il a suivi le sanglier dans la forêt jusqu’au bord d’un étang. Et là au loin, - il apercevait dans la brume, - un palais de lumière et d’argent.

Quand ils sont entrés, - ils se sont aimés pendant trois jours et trois nuits, - trois jours d’amour et d’oubli.

Mais au quatrième matin, - il était couché à coté d’elle, et il s’est souvenu de la promesse qu’il avait fait aux hommes.

Il lui a demandé la peau du sanglier. Elle la lui a donné.
Elle a dit simplement : Quand tu seras sur le dos du cheval qui t’attend dans la cour, - si tu veux revenir ici, - ne met jamais pied-à-terre tu entend, jamais.

Il l’a pris dans ses bras, - il lui a dit : Ne te fais de soucis, - je t’aime, - et il est parti au galop.

Quand il est sorti de la forêt, - il a cherché le roi. La seule chose qu’il a vu c’était une petite maison et une vieille assise sur un banc.
Il lui a demandé :
Est-ce que tu sais où se trouve le roi ?



La vieille l’a regardé :

Le roi, - mais de quel roi est-ce que tu parles ?
Le roi, - il est mort depuis longtemps, - et tout ce qui reste de son château c’est ce mur en ruine.
Mais TOI, - d’où viens-tu ?

Et lui, - il lui a tout raconté, - et la vieille en l’écoutant secouait la tête :

Ma doué mon fils, - mon pauvre fils, - tu as cru vivre trois jours et trois nuits dans le palais de la fée, - mais sur la terre, dans le monde des hommes, - il y a des siècles qui se sont écoulés, - des siècles.
Et tous ceux que tu as connu, - ils sont tous morts depuis longtemps.

Il a regardé la vieille, - il a regardé le mur en ruine, il est parti au galop.

Il est entré dans la forêt, - le vent s’était levé.
Il n’y avait plus qu’une seule chose qui comptait : - retourner vers la femme qu’il aimait.
Mais personne ne l’a jamais revu.


Et l’on dit, - que certains soirs de lune, - on aperçoit au milieu de l’étang dans la brume, - un palais de lumière et d’argent.

Et dans l’allée, - il y a toujours un jeune homme et une jeune femme tout habillée de blanc, - d’une beauté si fabuleuse que tous les jeunes gens du pays qui l’aperçoivent – plongeraient volontiers au fond de l’étang – pour passer, - ne serait-ce que trois jours et trois nuits d’amour et d’oubli.


Ce récit, si envoûtant et charmant à la fois, recèle bien des clefs pour ouvrir des portes ouvrant sur la connaissance des anciens.

Avant de vous laisser le plaisir de chercher à les découvrir ensemble, - je voudrais mette en évidence que ce conte nous décrit la notion de la relativité du TEMPS.

Cette notion découverte par Einstein en 1905 et parfaitement élaborée en 1915, - n’est pas si évidente - même pour nous.
Je vais tenter de vous démontrer que dans les temps très reculés, les druides et bien d’autres étaient des savants héritiers d’un savoir immense.

Depuis seulement quelques décennies, nos physiciens modernes savent parfaitement aujourd’hui
Que le TEMPS - ne s’écoule pas d’une façon linéaire et uniforme dans l’ ESPACE.

De plus je vais vous montrer que dans ce conte il est décrit de manière poétique, - mais cependant EVIDENTE, - un concept de physique découvert il y a seulement quelques dizaines d’années,
connu sous le nom : Des jumeaux de Langevin.

Voila le texte que j'ai écrit en juillet 2009 avant ma rencontre avec certain d'entre vous


Le 25 juillet 2009 j'ai expliqué et démontré à St. Allouestre le déchiffrage de ce conte.


Si certains voulaient découvrir ce message codé, je pourrais organiser une nouvelle rencontre sur les ailes de ces temps anciens qui n'étaient pas une époque barbare peuplée de gens incultes, comme certains voudraient nous le faire croire.




Ce texte est lu par Alain Le Goff, accompagné à la harpe par Mariannig Larc'hantec sur ce CD.


Vous le trouverez sur le lien ci-dessous


15 - AR BARADOZ musique traditionnelle, arrangement Jakez François 16 - LA FEMME SANGLIER improvisation sur un conte traditionnel dit par Alain Le Goff ...mariannig.larchantec.free.fr/Private/Discographie.htm -

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire