dimanche 22 décembre 2013

Francis Lalanne

                                    N'oubliez pas votre agenda du bonheur

            Une dame très âgée, au visage rayonnant, partagea à une amie le secret de son bonheur. 
- Chère Rose, c’est simple, j’ai toujours tenu un agenda du bonheur. 
 - Un quoi ?
 - Eh oui, tu as bien compris, un agenda du bonheur… Il y a bien longtemps que j’ai appris ceci : aucune journée n’est si triste qu’elle ne renferme un quelconque rayon de lumière. Alors, chaque soir, j’écris toutes les petites choses heureuses qui m’arrivent. Il renferme certes bien des détails insignifiants : une robe neuve, une conversation avec une amie, une attention de mon mari, une fleur, un livre, etc. Tout ceci figure dans mon agenda et quand je me sens un peu triste, j’en lis quelques pages pour me remémorer quelle heureuse femme je suis. Je peux te le montrer si ça t’intéresse.  
Curieuse et intriguée, Rose ouvrit ce fameux agenda. Sur l’une des pages, on pouvait y lire ceci : "Reçu une gentille lettre de maman. Vu un beau lys dans une vitrine. Retrouvé la broche que je croyais avoir perdue."
 - As-tu trouvé chaque jour un plaisir à noter ? demanda Rose, perplexe.  
- Oui, chaque jour.
 Rose continua à tourner les pages et arriva à celle qui contenait ces mots : "Il mourut en tenant ma main dans la sienne et mon nom sur ses lèvres."
 - Tu vois Rose, conclut la vieille dame, même la mort contient sa part de positif…


Savez-vous que Francis Lalanne a fait une NDE ( expérience aux frontières de la mort )? 
On comprends mieux le sens des paroles
Pour sa NDE, il n'en fait pas état. Il s'en était ouvert lors d'une interview assez confidentiel que j'avais eu l'occasion d'écouter.


Promets-moi si tu me survis
D´être plus fort que jamais
Je serai toujours dans ta vie
Près de toi, je te promets
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
De ne pas en faire un drame
De ne pas en avoir peur

Pense à moi, comme je t´aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l´anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t´aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera

N´oublie pas ce que je t´ai dit
L´amour est plus fort que tout
Ni l´enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n´aura pas mon cœur

Pense à moi, comme je t´aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l´anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t´aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
On se retrouvera
On se retrouvera...


Informations personnelles (source facebook) :
Francis Lalanne ne laisse personne indifférent… et sa différence est notre chance.

Son humanisme exacerbé est peut-être celui qui nous fait tant défaut.

Il ose être le poète que nous refusons de laisser vivre en chacun de nous.

Yann Moix, journaliste (écrivain et réalisateur du film Podium), connu pour sa grande indépendance d’esprit, a, dans un article paru dans le magazine « Marianne » en février 2000, merveilleusement décodé le personnage (extraits) :

« Son monde est naïf mais c’est le sien. Il n’y a chez lui aucun second degré, aucun cynisme et les seuls messages qu’il adresse ne s’adressent qu’à l’Humanité tout entière et aux petites filles paumées. Quand il chante la guerre, Lalanne pleure. Il hurle. Personne n’ose plus faire ça. Lalanne, si… Il ne s’agit donc pas d’émettre des réserves sur Francis Lalanne mais de le mettre dans une réserve, comme une espèce rare en voie de disparition… Une sentimentalité qui ne déborde pas n’est pas une sentimentalité. Un poète qui ne prend pas le risque d’avoir l’air grotesque n’est plus un poète. Lalanne est un génie, voilà le problème. Aucun mégalomane n’est plus humble. Aucun narcissique n’est plus complexé. Aucun type aussi insupportable que lui n’est plus adorable que lui. Aucun égoïste n’est plus généreux. Aucun égomaniaque n’est aussi altruiste. Aucun idiot n’est plus subtil. Ses chansons sont parmi les meilleures du patrimoine français… Comme nul n’a jamais osé l’écrire, nous allons le faire aujourd’hui, non pas pour le plaisir de la provocation, mais par conscience professionnelle absolue : Francis Lalanne doit se ranger aux cotés de Jacques Brel, de Barbara, de Serge Reggiani et de Michel Polnareff… »

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