dimanche 2 novembre 2014

Le Curcuma et votre santé


La vie est comme un arc en ciel. Il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
Jules Renard
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Le Curcuma et votre santé



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Curcuma
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Le curcuma

Recommandations pratiques pour l'utilisation du curcuma en prévention et accompagnement du traitement du cancer

Par le Dr Jean Loup Mouysset.

A lire en suivant ce lien : Détail de toutes les études sur le Curcuma

Le CURCUMA fait partie des plantes protectrices mentionnées dans des traités de santé gravés sur des tablettes de pierre datant d’environ 3000 ans avant JC.
Il est extrait du rhizome d’une plante qui donne une très belle fleur rose (que l’on trouve chez les fleuristes !).
  • Le Curcuma longa, racine jaune de la famille du gingembre, très utilisé et en grosse quantité en Inde, sert traditionnellement à la préparation de mets à base de curry, où il se trouve traditionnellement associé au poivre notamment.
  • La curcumine (une des molécules du curcuma la plus active biologiquement) est une substance aux propriétés antioxydantes, anti-carcinogènes (protection anti-pollution), anti inflammatoires et anticancéreuses
  • Dans les pratiques médicales asiatiques et indiennes son utilisation est conseillée dans les cas suivants :
    • Arthrite rhumatoïde, inflammations articulaires et troubles auto immunitaires
    • Prévention des inflammations cardio vasculaires et en cas de prédisposition aux thromboses
    • Prévention de cancers du colon, du système digestif et autres cancers en cours d’études
    • Troubles gastro intestinaux, ( Crohn, colites, dyspepsie, …)
    • Sclérose en Plaques (S.E.P)
    • Démence, Prévention d’Alzheimer
    • Réductions des inflammations et lésions de la peau et au cours des radiothérapies
    • Réductions des inflammations du poumon, Asthme
    • Régénération des cellules hépatiques ( alcool, polluants hépatiques etc)
    • Obésité pour son effet catabolique sur les graisses et sur le cholestérol
    • Lutte contre les infections virales et les inflammations générales

Recommandations d'usage :

Pas de recommandations particulières si utilisation de type alimentaire (moins d’une cuillère à café par jour de curcuma) : en effet, en prévention, l’apport d’une cuillère à café (avec du poivre pour améliorer son absorption intestinale) semble suffisant. ( prise seule, selon la qualité des curcumines, seulement 5 à 60% de la curcumine est absorbée par la muqueuse intestinale pour un effet systémique = c.a.d. passage dans le sang pour diffusion dans l’organisme).

L’association de corps gras ( huile de poisson, acides gras essentiels, huile d’olive, huile de colza) améliore aussi l’absorption, ainsi que la broméline (présente dans l’ananas) ou le gingembre.

Par contre si utilisation de fortes doses / compléments alimentaires, voici quelques éléments :

En accompagnement des traitements, les doses sont augmentées :
  • 1 cuillère à soupe, qui correspond à environ 300 mg de curcumine, à mélanger à du poivre noir ( qui représentera 1% environ de la quantité dans la cuillère à soupe)
  • à … 4 cuillères à soupe dans les inflammations aigues (= 1200 mg environ de curcumine), selon l’effet constaté. Inutile d’aller au delà en terme de quantité.
Des laboratoires proposent des gélules d’extraits de curcuma qui sont alors de la curcumine (principe actif isolé), souvent associées à de la pipérine (extrait du poivre) : les doses vont varier suivant les laboratoires.
Certains laboratoires l’associent avec de la broméline (trouvé dans l’ananas notamment) qui améliore également l’absorption de la curcumine.

AVEC LA CHIMIOTHERAPIE :

Associations incertaines : 
en l’état des connaissances, il paraît souhaitable d’éviter la prise de Curcuma le jour des chimiothérapies, et le ou les jours suivants, la durée étant variable avec la durée d’action recherchée de la chimiothérapie = risque d’inhibition partielle de l’efficacité pendant ces traitements avec
les chimiothérapies suivantes :
  • CAMPTOTHÉCINE (Campto®),
  • DOXORUBICINE (Adriamycine®),
  • MÉCHLORÉTHAMINE et CYCLOPHOSPHAMIDE (Endoxan®),
  • VINCRISTINE (Oncovin®)
Associations autorisées :
On peut associer le Curcuma avec certaines chimiothérapies pour lesquelles nous avons des éléments expérimentaux de synergie d’action/ potentialisation de l’efficacité de la chimiothérapie, à savoir :
  • GEMCITABINE (Gemzar®)
  • PACLITAXEL (Taxol®)
  • DOCETAXEL (Taxotère®)
  • OXALIPLATINE (Eloxatine®)
Ainsi en dehors de ces 4 chimiotherapies, en l’absence a ce jour d’éléments suggérant une synergie d’action du curcuma avec la chimiothérapie, il est recommandé de prendre le curcuma en dehors de la période d’action thérapeutique de la chimiothérapie. il est donc nécéssaire d’obtenir l’aide de son oncologue chimiothérapeute pour définir la période de prise du curcuma s’il est pris à des doses élevées (au delà d’une cuillère café)

AVEC LA RADIOTHERAPIE : 

Possibilité d’association, à voir avec son radiothérapeute.

Des études montrent une potentialisation de l’action anticancéreuse de la radiothérapie par le curcuma, ainsi que protectrice des effets secondaires
Mais il n’y a pas à ce jour d’études cliniques chez l’homme l’intégrant dans une pratique quotidienne
Ainsi, il est recommandé d’en discuter avec son radiothérapeute car cette potentialisation pourrait ne pas être souhaitable suivant le type de cancer.

EN PREVENTION/ PROTECTION D’UNE POLLUTION potentiellement cancérigène

  • doses de 300 à 600 mg de curcumine par jour, soit 1 à 2 cuillères à soupe de curcuma (+ 1% de poivre noir)
  • avec la prise alimentaire de Brocolis / choux : présence de sulfuraphane notamment ayant un effet neutralisant de certains polluants1

EN CAS DE PRISE D’ANTICOAGULANTS ET D’ANTIPLAQUETTAIRES

Ne pas dépasser 300 mg de curcumine (soit 1 cuillère à soupe de curcuma) tous les deux jours pour éviter le cumul d’action antithrombotique et éviter le risque d’hémorragies

PRISE DE FORTES DOSES DECONSEILLEES PENDANT LA GROSSESSE PAR PRECAUTION :

Bien qu’on ne signale aucun cas d’effet indésirable lié à la consommation de curcuma et de curcumanoides (curcumine et dérivés) durant la grossesse compte tenu de leur importante consommation par les populations indiennes sans effet secondaire à ce niveau, certains auteurs estiment cependant qu’en raison de son
emploi « traditionnel » pour traiter l’aménorrhée (absence de menstruations), les femmes enceintes devraient éviter de prendre de fortes doses de curcuma ou extrait de curcuma.

DANS LES CAS D’ULCERES GASTRO DUODENAUX, ET DE CALCULS BILIAIRES :

Ne pas dépasser 1 cuillère à soupe et 1 j sur 2 après le traitement médical

Conclusion

Des mises à jour seront nécessaires avec l’avancée des connaissances, Toutefois, ces recommandations sont nécessaires pour donner des repères à chacun et éviter des prises inutiles voire réduction d’efficacité des traitements anti cancéreux par une utilisation non orientée.
Il est de notre devoir de médecin de s’intéresser de près à tout ce qui peut influencer le traitement préventif ou actif du cancer : on ne laisser les malades sans recommandation dans ce domaine.

Dr Jean-Loup Mouysset

Remerciements à David Servan Schreber pour ses conseils et relectures de l’article.

_____
1 Des chercheurs de l’institut de Roswell Park (New York) ont testé plusieurs régimes sur 5 groupes de souris. Le premier groupe a eu un régime « standard ». le second groupe a été nourri avec du concentré de brocoli afin de vérifier l’innocuité du concentré. Les 3 autres groupes ont reçu de la N-butyl-N-Nitrosamine, connu provoquer des cancers de vessie. Deux de ces groupes ont également reçu du concentré de brocoli riche en sulfuraphane. Résultats : dans le groupe contrôle et le groupe nourri avec du brocoli, aucune tumeur ne s’est déclarée dans la vessie des rats. Dans le groupe recevant de la nitrosamine, 96% des rats ont eu des tumeurs. Par comparaison, seulement 38% des rats ayant reçu de la nitrosamine accompagnée de brocoli à haute dose ont développé un cancer de vessie. Pour les auteurs de l’étude, « la prévention du cancer de vessie passe par la consommation de brocoli, même à des doses inférieures à celles utilisées pour le test » J Am Ass for Caner Research, 2008

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